JC Masangu, toujours aussi inspiré, sort «Paroles de Gouverneur»
  • lun, 27/04/2015 - 03:18

A ses proches hilares - il en aurait de moins en moins, soupire-t-il depuis qu’il n’est plus à la Banque Centrale - l’homme qui soufflera en août ses 62 bougies, né le 18 août 1953 à Likasi, 16 ans de Banque Centrale, avait coutume de rappeler une sagesse bien de chez nous: «Munoko ya Mukolo elumbaka solo mais elobaka vérité», le vieillard peut avoir mauvaise haleine, sa bouche sort des vérités).

Fils de l’ambassadeur à la retraite Jacques Masangu-a-Mwanza, JCMM (Jean Claude Masangu Mulongo) ou Gouv’ - comme l’appellent affectueusement ses amis, voire Ngouvou, paraphrasant une publicité diffusée sur la Rtnc» - publie un énième ouvrage.
Diplômé de l’École internationale de Genève, puis du Worcester Polytechnic Institute (Massachusetts et de la Louisiana State University, Etats-Unis) voici «Liloba ya «Gouv»», «Paroles de Gouverneur» qu’il porte lundi 27 avril sur les fonts baptismaux dans l’emblématique Salon Congo du GHK devant - on imagine - un parterre d’indéfectibles potes, annonce un carton, montrant qu’il s’agirait, cette fois - peut-être, inspire le carton - d’une série de paroles prononcées en public, lors des réunions high nevel au cours d’une carrière riche débutée aux Etats-Unis dans des hauts-fourneaux, poursuivie à la Citi à Kin puis, à l’arrivée de l’Afdl, à la tête de l’Institut d’émission. Nous sommes en 1997 et c’est LDK qui le nomme après l’avoir auditionné et approuvé son «ambition».

PERE DU FRANC.
En 2002, il est confirmé par Joseph Kabila Kabange qui le reconduit en 2008. Masangu a été l’artisan de la réforme monétaire qui a vu la création du franc congolais. Sur le modèle de la chanson culte caritative «We are the World» (enregistrée par le supergroupe américain USA for Africa en 1985, écrite par Michael Jackson et Lionel Richie et coproduite par Quincy Jones et Michael Omartian), le Gouv’ réunit un groupe de musiciens congolais talentueux qui sort un tube aux rythmes desquels cet amateur de danse aime s’élancer sur toutes les pistes. D’octobre 2007 à octobre 2008, Masangu préside au nom du Congo le Groupe des Vingt-Quatre (G24) du FMI (Fonds monétaire international) et défend les projets de réforme des institutions financières internationales lancées par le DG du Fonds, un certain DSK. Le Gouv’ a publié aux éditions Prestige Communication (France) un livre - Pourquoi je crois au progrès de l’Afrique, préfacé par Michel Camdessus, directeur général honoraire du FMI - retraçant son parcours et sa vision du Continent, plus particulièrement de son pays. JCMM affirme détenir plusieurs motifs pour croire au progrès du Congo et de l’Afrique. Entre autres figure en bonne place la croissance. Il ne peut y avoir de développement sans la croissance. L’Afrique a enregistré ces dix dernières années une croissance moyenne entre 5 et 6 %. Le Congo affiche un taux de croissance de 5,6% de 2002 à 2009, affirme l’auteur, taux qui caracole les 9% depuis. D’après JCMM, les potentialités de l’Afrique ne peuvent devenir réalité que si les Africains acquièrent le savoir et le savoir-faire. Ce qui implique la formation de l’élite et la masse à travers des écoles techniques et professionnelles afin de disposer d’une main d’œuvre qualifiée. Il ne peut y avoir de développement durable sans infrastructures, ajoute-t-il. Dans la majorité des pays africains, si pas tous, il y a actuellement un foisonnement des infrastructures dans les domaines de l’énergie, des routes, des TIC, soutient l’auteur. Ces infrastructures contribuent à améliorer la compétitivité du Continent, écrit Jean-Claude Masangu. Elles constituent pour l’auteur un autre motif de croire au progrès de l’Afrique. Les pays africains apurent progressivement leur dette. Ceci est rendu possible par le programme dit «pays pauvres très endettés», PPTE, à la grande satisfaction du «Ngouvou». Il trouve dans ce programme une autre raison de croire au progrès de l’Afrique, rappelle que vingt pays africains ont atteint le point d’achèvement PTTE et cinq autres ont atteint le point de décision.Depuis qu’il a quitté la BCC, ce forgeron mais papa gâteux ou papa gâteau, passe des heures à son domicle avec ses enfants et petits-enfants. Mais trouve le temps de penser le Congo.
ALUNGA MBUWA.


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