- mer, 08/05/2019 - 04:37
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Il existe des populations que (par méchanceté humaine?) d’autres prennent avec mépris. Ce fut le cas des Bazombo, ces Angolais réfugiés chez nous désormais retournés chez eux où leurs conditions ne seraient certainement pas à comparer à celles des Congolais restés chez eux. Où en est-on? Quel retournement de situation! Qui traiterait encore ainsi les Angolais? Il y a le cas des... Bayaka. Qui les traite - disons-le franchement - encore ainsi? Comme - oui, en effet, les Noirs, les métis belges voire même les Chinois. Qui aurait le toupet de traiter les Chinois de sous-hommes ou les Flamands d’ouvriers au service des Wallons? Dans le Grand Equateur, il se trouve que certains prennent d’autres pour des «sous hommes», les surnommant des Mingando, ceux originaires de Djolu et d’Ikela, dans la Tshuapa. Comment expliquer une telle dérision, mieux, une telle déconsidération? Qui pourrait penser qu’un humain - qui a la même couleur de sang qu’un autre - soit supérieur à un autre humain? Si c’est le statut social, l’avocat d’affaires, Me Guy Loando Mboyo - né du couple Jean Mboyo Loando et de Marie Bopongo - n’a pas à larmoyer de sa condition. Licencié en Droit de l’Université de Kinshasa, option Droit économique et social, l’homme est avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe, mandataire en Mines et Carrières, avocat associé fondateur du cabinet GLM & Associates. Après des années d’expérience professionnelle dans le droit des affaires, il se spécialise dans les domaines du droit minier, du droit du travail, du droit des sociétés, du droit foncier et immobilier, de l’évaluation juridique de projets et droit de l’OHADA. Spécialiste dans les négociations, reprise et développement des projets miniers, spécifiquement dans l’or et le cuivre, il collabore, à l’international, avec nombre de cabinets tels BDL International Law Firm, Cabinet Heenan Blaikie AARPI, basé à Paris, Cabinet Emery Mukendi Wafwana (du nom d’un chef coutumier tôt parti de ce monde qui fut sénateur) & Associates, basé en RSA et New York.
COMPLEXE MAIS FACE A QUI?
Quant aux publications, celui qui est désormais Sénateur de la Tshuapa, l’une des cinq provinces de l’ex-Equateur découpé (Nord et Sud Ubangi, Equateur, Mongala, Tshuapa), en compte sous sa plume, au moins, trois aux titres évocateurs: «De l’apport de la direction des Grandes Entreprises dans l’économie congolaise», «De la gestion de la crise Financière en RDC», et, last but not least, «Traitement réservé aux agents des services publics». Alors, aurait-il vraiment du complexe et, face à qui, un tel homme? Mieux, serait-il un sous-homme et, face à qui donc?
Pourtant, c’est cette condition qui a conduit Guy Loando Mboyo et son épouse Deborah, à pousser les leurs - Tshuapoises et Tshuapois - à s’engager à déplacer les limites de la précarité que constate avec dégoût l’avocat d’affaires, lors d’un retour au pays de ses ancêtres, après en être parti, 28 ans plutôt, à Bokungu et autres territoires de la Tshuapa, qui l’ont vu naître.
Le 5 septembre 2018, le couple (respectivement président et vice-présidente) met ainsi la dernière main à une ONG de développement, un vrai navire amiral. Objectif de la Widal Foudation: «Redonner de la valeur aux fils et filles de la Tshuapa, participer à l’émergence de la dignité humaine de la population de la province, poursuivre l’atteinte des valeurs qualitatives dans le domaine de l’action sociale, culturelle et éducative», déclarent-ils.
UNE DATE MEMORABLE.
Comment ce projet dont la devise est «toujours ensemble pour le bien-être de tous», est né? «D’une réflexion approfondie précisément sur la précarité de la situation sociale des habitants de la province de la Tshuapa en particulier et celle de la ville province de Kinshasa en général… Nous voudrions, à travers Widal Foundation, porter la situation de Tshuapa», explique Guy Loando Mboyo.
«Mais seul, je ne saurai porter ce combat. Aussi, je demande votre concours pour qu’ensemble, nous donnions valeur, dignité et puissions redorer l’image de notre chère province», explique-t-il aux siens qu’il invite à «être des ambassadeurs de cette vision». En clair, Mboyo se dote fondamentalement d’une mission qui consiste à «participer à l’émergence de la dignité humaine de la population de la Tshuapa et, par ricochet, celle de tous les Congolais».
Cette disposition de ce Mongo de la Tshuapa est antérieure à son projet politique. Guy Loando Mboyo n’a pas attendu d’entrer en politique - en clair, de devenir Honorable Sénateur - pour servir les siens. Le développement associatif, le renforcement de la cohésion sociale, la réduction de la pauvreté, la promotion de l’excellence, c’est l’idéal poursuivi par Widal Foundation.
Il accepte de se porter en martyr, de se sacrifier pour l’engagement et le sort de sa province longtemps marginalisée et dont la population est considérée comme des rebuts de la République.
CELA DOIT S’ARRETER.
«C’est à tort qu’on attribue aux Tshuapoises et Tshuapois de Kinshasa le rôle du second plan. Non! Cela doit s’arrêter. La Tshuapa ne mérite pas ça!», s’insurge Me Guy Loando Mboyo désormais heureusement doublé de la casquette d’élu de la Chambre haute du Parlement congolais par la volonté politique de la population de la Tshuapa exprimée lors de dernières sénatoriales. Au titre de réalisations stratégiques, l’ONG a entrepris des «contacts productifs et des échanges avec différents partenaires». En tête, l’INPP (Institut national de préparation professionnelle), la banque commerciale Rawbank où il ne compterait que des amis, la firme TRACAF et des consortiums des sociétés minières implantées en RDC. Avec la Rawbank par exemple, Widal Fondation veut promouvoir l’entrepreneuriat et encourager les nouvelles idées de création des fils et filles de la Tshuapa. Avec l’Institut national de préparation professionnelle, cette fondation souhaite conclure un partenariat susceptible d’aider les jeunes de la province de la Tshuapa à apprendre un métier en vue de se mettre en valeur sur le marché de l’emploi.
Dimanche 5 mai 2019 restera une date mémorable dans les annales de cette fondation. C’est ce jour que Widal Fondation a été officiellement portée sur les fonts baptismaux.
Dans le parc Kage Florentin archi comble, à Limete, dans une ambiance surchauffée dont seuls ces Mongo de Mbandaka, Ingende, Bikoro, Basankusu ou de Boende, Bokungu, Monkoto ou Ikela, etc., détiennent le secret, il y avait quelques invités triés sur le volet. L’ancien ministre Pancrace Boongo Nkoy, gouverneur réélu de la Tshuapa, Gentiny Ngobila Mbaka, gouverneur de Maï-Ndombe désormais gouverneur de la ville province de Kinshasa, Thomas Luhaka Thomas Luhaka Losenjola, plusieurs fois ministre, aujourd’hui ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Réaménagement du Territoire, des parlementaires (députés nationaux et sénateurs), des bâtonniers des barreaux de Matete et Gombe, le bourgmestre de la commune de Matete et, comment on l’oublierait, coach Jean Florent Ibenge, fils Libinza de l’Equateur, et d’autres partenaires de Widal Fondation dont l’un des propriétaires de la compagnie aérienne Gomair basée dans la ville de Goma, le Golden Boy Gato Jean de Dieu. Bon vent à Widal Foundation.
ALUNGA MBUWA.