- ven, 28/06/2019 - 04:52
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1459|VENDREDI 28 JUIN 2019.
Cette banque, une vraie success story, décide de montrer ses griffes.
Rawbank vient encore de frapper. Cette banque dont la devise à ce jour était... très british - «Rawbank is my bank» - et qui paraît migrer vers le très frenchy - «Voir grand pour le Congo» - quand elle s’internationalise de plus en plus et que les Congolese paraissent plus accros que jamais à l’English, n’entend plus désormais faire montre de fausse modestie qui a été sa marque de fabrique ces dernières années dans une profession où il faut souvent faire attention au mot.
«Voir grand pour le Congo» pour Rawbank, «c’est démontrer un engagement constant à dépasser les attentes, à anticiper les difficultés et à innover sans cesse au service de tous ceux qui contribuent à la modernisation de l’économie congolaise et au développement du pays».
Désormais donc et en toute transparence, Rawbank sort grandes ses griffes acérées et n’entend peut-être plus les ranger...
«UNE ANNEE
IMPORTANTE».
Son Directeur Général, le Belge Thierry Taeymans, ancien de la BCDC, veut être aussi clair qu’il le peut et dire les mots à haute et intelligible voix. Il n’y a plus de doute. Sa banque, la Rawbank - la banque n°1 au Congo - affiche, au 31 décembre 2018, «d’excellents résultats et des chiffres en forte progression».
Mardi juin, donnant le dos à un paysage imprenable de la Gombe lors de la présentation du Rapport annuel 2018 de la Rawbank, il l’a dit à haute et intelligible voix.
Au 31 décembre 2018, les dépôts enregistrés par Rawbank atteignent US$ 1,15 milliard (CDF 1.889 milliards), soit une hausse de 27% par rapport à 2017; ses crédits à décaissement se chiffrent à US$ 665 millions (CDF 1.084 milliards), une hausse de 59,5%; son résultat net affiche US$ 23, 68 millions (CDF 38 milliards), une hausse de 311%; son produit net bancaire atteint US$ 155 millions (CDF 253 milliards), une hausse de 56%.
Et, last but not least, son total bilantaire affiche US$ 1,67 milliard (CDF 2.737 milliards). Une hausse de 25%...
Il n’y a aucun doute: aucune autre banque commerciale au Congo ne réalise des telles performances.
Dans son discours, le Directeur Général de Rawbank n’a pas voulu s’arrêter en si bon chemin. 2018 a été, explicite-t-il, «une année importante». Quand c’est un banquier qui le déclare, cette expression prend tout son sens...
Et Thierry Taeymans d’égrener les tout récents succès recueillis par Rawbank qui consolident jour après jour son statut de «première banque de République démocratique du Congo» et montrent une «réelle ambition».
Fin 2018, 5 décembre, la banque a monté en puissance son image externe en procédant à l’inauguration de son nouveau siège social à Kinshasa, commune de la Gombe, certes dans le quartier pas toujours des affaires après des déboires enregistrés sur un site du boulevard du 30-Juin, principale avenue de la Capitale, au cœur des affaires. Mais... qu’importe! A travers la mégapole congolaise, la banque a semé partout ses antennes dont certaines au cœur des affaires...
Portant l’appellation bien contrôlée d’Atrium qui est, dans la maison romaine traditionnelle, la pièce principale commandant la distribution, cet immeuble moderne d’acier et de verre qui se dresse sur huit étages et surplombe la Gombe, illustre et achève l’image de n° 1 du système bancaire commercial congolais désormais unanimement reconnu dans le monde.
Ainsi, en décembre 2018, la BAD, Banque Africaine de Développement, lui a accordé un prêt de US$ 15 millions en soutien au secteur privé congolais, en premier, aux Petites et Moyennes Entreprises.
Deux mois plus tard, février 2018, Rawbank est sélectionnée par la SFI, Société Financière Internationale - filiale de la Banque Mondiale - comme première institution financière privée d’Afrique centrale susceptible de recevoir et de dispenser la formation dédiée aux PME dans le cadre du Programme «Business Edge». Un partenariat qui, selon Taeymans, traduit l’ambition de sa banque de contribuer activement à la mise en place de mécanismes appropriés en faveur des PME.
5 septembre 2018, Rawbank figure parmi seize autres banques africaines qui portent sur les fonts baptismaux à Beijing, avec la CDB, China Development Bank, la CAIBA, Association interbancaire sino-africaine en signant un accord sur ce premier mécanisme multilatéral de coopération financière entre le Continent africain et la deuxième économie mondiale.
Mai 2019, le Yuan (RMB, Renmimbi), devise chinoise et cinquième devise la plus utilisée au monde, fait, avec la bénédiction officielle de la banque des banques, BCC, Banque Centrale du Congo, sa grande entrée dans le panier de devises de la première banque commerciale congolaise au même titre que le dollar et l’euro.
Avec ce lancement des services financiers complets en Yuan, le marché congolais de plus en plus ouvert à la Chine, voit se présenter de nouvelles opportunités d’affaires sécurisées. Mais à la Rawbank, les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là.
Après l’ouverture d’un bureau de représentation à Bruxelles, un bureau de consultance va être ouvert en Chine. Suivi d’un bureau de représentation à Luanda, sous réserve certes de l’autorisation du régulateur.
Mars 2018, Rawbank est désignée, pour la deuxième année consécutive, meilleure banque congolaise et ce, par le prestigieux magazine américain Global Finance, spécialisé dans l’actualité et l’analyse de la finance mondiale.
Le Directeur Général de Rawbank d’annoncer, sans le moindre doute, ses prévisions.
«Pour 2019, déclare-t-il, nous sommes à pied d’œuvre pour continuer à faire mieux encore, d’année en année». D’ores et déjà, des nouvelles agences sont construites et ouvrent. Un Illico Store dans la Capitale qui va offrir un guichet aux clients Illico Cash.
«ETRE EN AVANCE ET INNOVER».
Deux grandes agences dans la nouvelle capitale du cobalt et du cuivre, Kolwezi dans le Lualaba et à Lubumbashi, dans le Haut Katanga qui vont abriter la direction régionale de l’ex-province du Katnga. D’autres agences sont annoncées à Manono, Gemena, Bumba, Kambove, Lisala, Ilebo, Tshikapa, etc.
En 2018, Rawbank a misé sur le développement de son offre digitale destinée à apporter, à tous ses services habituels, efficacité, facilité d’accès, rapidité. La numérisation de ces services va jouer un rôle chaque jour plus important, et Rawbank veut rester à la pointe de ce domaine dans le secteur bancaire.
«Le taux de bancarisation en RDC est très faible, et la possibilité d’ouvrir un compte sur une banque en ligne est une manière efficace de permettre l’accès à la bancarisation», explique dans le rapport annuel de la banque, «Le Monsieur Digital» de la Rawbank, Mikhail Rawji. Un Rawji... Car Rawbank est aussi une affaire de famille.
Il y a le Belge Thierry mais il y a le PCA Mazhar, les petits Rawji dont le mieux placé est certainement Mustafa, le neveu né à Kin, pur Kinois, fils de Moushtaque. Ensemble, ils construisent cette success story.
Mikhail est le maître de Illico Cash.
Le digital constitue aussi une nécessité business pour les banques qui doivent intégrer les fintechs pour compléter leur offre. «Nous assistons à une convergence entre tous les acteurs, banques, grandes entreprises, opérateurs télécoms, fintechs, qui tous vont à terme proposer le même ensemble de services auparavant uniquement assurés par les banques. Ces dernières doivent donc penser en avance du marché et identifier les technologies, les produits et les synergies qui leur permettront de continuer à mener la course en tête», poursuit Mikhail Rawji.
Voilà qui rejoint ce qui a toujours fait la force de Rawbank, explique Taeymans, à savoir, «être en avance et innover».
C’est, avoue le DG, là que réside précisément la clé de la réussite de sa banque. En dépit des incertitudes économiques et politiques, cette banque travaille à anticiper la conjoncture en optimisant le déploiement de ses agences et en développant la gamme de ses services proposés à ses clients, avec toujours la même exigence de performance et de rigueur.
Rawbank «reste fidèle à ce qu’elle a toujours été: la banque d’entrepreneurs, de proximité et à l’écoute de ses clients». La confiance, explique Thierry Taeymans, est le maître-mot de notre relation avec toutes nos parties prenantes. Elle se construit sur des preuves concrètes de performance, de maîtrise des risques, de transparence. Elle est le fruit d’une discipline de tous les instants, qui nous permet de nous assurer que notre action soit bien comprise, qu’elle corresponde à une demande et aux exigences réelles du terrain, et qu’elle fasse ses preuves jour après jour. La confiance ne s’accorde pas facilement, elle doit se gagner et se conserver grâce à un engagement constant. C’est à ce prix que Rawbank continue à maintenir ses grands équilibres, une croissance solide et pérenne, une maîtrise de coûts, une solvabilité élevée avec de hauts niveaux de fonds propres, une rentabilité forte au bénéfice de nos clients. En somme, tout ce qui permet de hisser Rawbank aux standards internationaux.
C’est Mazhar Rawji, Président du Conseil d’Administration qui édicte la vision et l’ambition de Rawbank: «Être un acteur de développement d’envergure nationale et apporter sa contribution à la société congolaise en créant des emplois et en se mettant au service de l’investissement public et privé».
Le PCA explique que «Rawbank fonctionne depuis sa création autour de principes assumés: une audace mariée à une grande rigueur, des règles de contrôle interne pour assurer sécurité et efficacité auprès de nos clients, et une grande réactivité stratégique à notre environnement».
A près de vingt ans (c’est en 2002 que Rawbank a vu le jour), «l’esprit est demeuré le même: faire de l’innovation le fil moteur de notre développement, lancer de nouveaux produits répondant aux besoins de nos clients, s’appuyer sur les technologies les plus récentes pour anticiper l’avenir, et nous doter des outils les plus robustes en matière de conformité et de gestion des risques. C’est très certainement cette attention constante au détail, et cette capacité d’anticipation, qui ont permis de cimenter la confiance qui nous lie aujourd’hui à toutes les parties prenantes de l’aventure Rawbank».
«En 2018, notre stratégie poursuivie a été double, avec d’une part, la décentralisation de la gestion des agences pour leur offrir plus d’autonomie, et donc plus d’efficacité et de proximité, et d’autre part, l’extension et l’adaptation du réseau d’agences en fonction des besoins locaux et de leur performance passée. Rawbank a ainsi conjugué croissance, expansion et stabilité, innovation et proximité, rigueur et conformité, selon les plus hauts standards internationaux.
Cette stratégie a été conduite tout en préservant ce qui fait la force de Rawbank depuis sa création: l’esprit entrepreneurial pour être plus près des demandes, des besoins et des attentes de la clientèle. C’est ce même esprit qui nous met toujours au diapason des particuliers, des grandes entreprises, des PME, des artisans et commerçants, des administrations, des ONGs».
D. DADEI.