- jeu, 05/12/2019 - 03:42
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1474|JEUDI 5 DECEMBRE 2019.
Ce sont les coups qui ont volé en l’air. Mercredi 4 décembre, à Matadi, la plénière était sous haute tension mais les coups n’ont pas été si forts pour se casser entre élus la figure. Pas un n’a envoyé un autre aux urgences ou, passablement, à l’hôpital...
Seules les tables ont été renversées et les chaises cassées traînaient par terre. Dans la salle, trois des cinq membres du bureau de l’organe délibérant des Ne Kongo ont refusé, dès l’ouverture de la séance, d’avaliser la motion de défiance contre le gouverneur Atou Matubuana Nkuluki, élu de Mbanza-Ngungu. N’ayant pas été soumise à l’adoption de l’ensemble de membres du bureau, elle ne pouvait être examinée, le président Matusila jouant généralement en solo, ont-ils argumenté. Pour d’autres, il y a eu vice de procédure. Pourquoi programmer une motion récente alors qu’une autre contre le président de l’Assemblée provinciale, Matusila Malungeni Ne Kongo Pierre-Anatole, élu de Madimba, traînait encore dans des tiroirs. Il s’en est suivi des échanges d’échauffement vifs, puis une phase d’échange de coups. Mais ce sont les chaises, tables, micros des journalistes, etc., qui ont le plus souffert de cette montée d’adrénaline. La police a tiré en l’air pour exiger le calme et disperser les protagonistes ainsi que le personnel administratif.
Le gouverneur Atou Matubuana Nkuluki qui avait pris place dans la salle a été évacué sous bonne garde. Plus tôt, certains élus accusés d’être stipendiés, avaient été bloqués à Songololo par des jeunes pro-Atou, qui avaient placé des barricades sur la Nationale n°1.
ALUNGA MBUWA.