- ven, 15/03/2019 - 06:59
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Nombre de personnalités ayant postulé à un mandat de sénateur ont annoncé s’être désistées et avoir retiré leurs candidatures. Toutes ces personnalités dénoncent le climat irrespirable dans lequel se déroulent ces élections avec le marchandage des voix par les députés provinciaux.
Le dernier cas en date est celui de l’ancien Premier ministre, le professeur Evariste Mabi Mulumba qui s’est retiré mercredi 13 mars de la course au Sénat. Il postulait dans la circonscription du Kasaï-Central.
Jeudi 14 mars, Me Giscard Massamba, avocat du Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba a adressé une correspondance similaire au président de la CENI annonçant le retrait de son client de la course au Sénat.
«Se souvenant de l’incident ayant émaillé la publication des résultats des Législatives nationales spécialement pour la circonscription électorale de Masimamimba où il a fallu, suite à une clameur publique dans la salle que l’on glissa étonnamment et sans se soucier de rien, à la dame qui donnait lecture, un papier tiré de bloc-notes, devant caméras du monde comprenant des noms des prétendus élus de Masimanimba, circonscription préalablement oubliée, et du soupçon d’actes de corruption qui transpire dans le Kwilu, le requérant doute de la crédibilité du processus», écrit l’avocat.
Martin Kabuya, mandataire au Kasaï-Central du regroupement politique AFDC-A, du FCC (pro-Kabila) a annoncé le retrait de la candidature du ministre de la Santé sortant, Dr Oly Ilunga Kalenga également pour les mêmes raisons.
Tôt, en février dernier, Vidiye Tshimanga, membre de la coalition CACH, Cap pour le changement et Conseiller spécial du président de la République en matière stratégique et l’ancien candidat à la Présidence de la République et député honoraire Adam Bombole, avaient ouvert le bal des retraits de candidature à la Chambre haute du Parlement dénonçant la corruption. Le PGR Flory Kabange Numbi a écrit à la CENI pour lui demander de reporter ces scrutins (sénateurs et gouverneurs). Nangaa ne lui a reconnu aucun pouvoir confirmant la tenue pour vendredi 15 mars de ces scrutins dans les 24 provinces, sauf le Nord Kivu et le Mai-Ndombe. Des documents diffusés sur les réseaux sociaux attestent que nombre de candidats ont mobilisé jusqu’à des millions de dollars pour corrompre des députés provinciaux et espérer remporter un siège au Sénat.
ALUNGA MBUWA.