- mar, 07/02/2017 - 03:31
Les obsèques, un vrai casse-tête congolais.
Les Congolais auraient voulu pleurer et porter en terre dans la sérénité et la dignité un homme qui a marqué une part de leur histoire. Il semble que ceci soit désormais une gageure. Des tracs diffusés dans la Capitale appelaient à un deuil national qui n’a pas été décrété par le Gouvernement et les moyens des transports communs et les véhicules privés à s’abstenir à la circulation au risque d’être attaqués. Plus de peur que de mal, rien ne s’est passé... Ces tracts conditionnaient l’organisation des obsèques du Sphinx disparu le 1er février à Bruxelles des suites d’une embolie pulmonaire à la nomination par le Président de la République d’un Premier ministre en charge notamment d’organisation des obsèques quand la CENCO, dans la tradition africaine du respect dû aux morts, a suspendu les travaux de mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016. Outre cela, les réseaux sociaux appellent au renversement des Institutions de l’Etat. De quoi demain sera fait? Il va falloir déjà faire venir le corps à Kinshasa, tenir le pari des obsèques. Un vrai casse-tête pour les services de police.
LES RESEAUX SOCIAUX S’ENFLAMMENT.
Une mort naturelle étant exclue en Afrique - donc au Congo - il faut trouver qui a donné la mort au «Sphinx de Limete». Toutes les hypothèses même les plus folles passent: le pouvoir qui a fait ministres - et pour cause? - deux des médecins personnels du Lider Maximo; la famille qui a mis du temps à l’évacuer vers l’étranger passant outre un contrôle médical crucial; ses amis politico-financiers qui ont soupçonné le Sphinx d’avoir communiqué contre leur gré le nom d’un de ses fils au poste de Premier ministre. Etc. Sur les réseaux sociaux, tout s’envole d’autant que l’autopsie aurait été refusée par... la famille. Qui donnera la vérité aux Congolais?