Elle est chassée
  • sam, 12/12/2020 - 12:48

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1510|VENDREDI 11 DECEMBRE 2020.

Il n’est pas interdit de rêver. On ne peut s’appeler Congo, être situé au centre et au cœur du Continent, disposer d’un sol et d’un sous-sol dotés d’une telle richesse dont dépend l’avenir du monde, avoir échoué, soixante ans après les indépendances, à ériger un pays au cœur du monde émergent, à le mettre sur un cap du développement économique et social qui inspire le respect des Nations, et croire que vous pourriez vous passer des Nations du monde.

Le schéma qui est en train de se dérouler ces jours et la page qui s’écrit en ce moment au Congo ne sont rien d’autre que la remise à l’heure de la pendule, mieux, le retour du balancier.

Pourquoi et comment le Congo ne décolle pas.
Comment expliquer la révolte populaire silencieuse qui a lieu dans le pays et la crise d’Histoire qui se déploie à l’Assemblée nationale avec l’éviction attendue du bureau Jeanine Mabunda-Balamage Nkolo, prémices d’une chute inévitable du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et de son Gouvernement, du coup, l’appui unanime de la Communauté internationale - les Etats-Unis en tête - venant en soutien à l’initiative présidentielle des Consultations annoncée le 13 octobre, ouverte le 2 novembre, conclue le dimanche 6 décembre 2020.

QUESTION DE SECURITE
NATIONALE AMERICAINE.

Quand les Etats-Unis d’Amérique mettent le Congo dans leur agenda international, parlent de «partenariat privilégié» et donc du Congo comme «sujet de la sécurité nationale», qu’ils acceptent d’assurer la formation d’un certain nombre de jeunes aguerris de nos Forces Armées Congolaises, il faut savoir en tirer les conséquences.

Au Congo, la page est désormais tournée. L’heure est venue de consolider la paix et de préparer le bien-être des fils et filles de ce pays. L’absence de l’Etat de droit, la corruption, l’impunité sont telles que jamais le pays ne peut démarrer.
L’extérieur unanimement a décidé d’appuyer les initiatives de réformes annoncées par le Président de la République qu’il y a risque d’être mis hors jeu - libre à eux mais que gagne le pays ! - pour ceux qui refuseraient de s’inscrire dans cette dynamique.

Dans les relations d’Etat, jamais une amitié n’a été éternelle. Seuls les intérêts le sont.
Si la Chine dit «soutenir les efforts de la communauté internationale en faveur du dialogue et pour préserver la stabilité au Congo» tout en appelant au respect de la souveraineté du Congo, selon ce qu’écrit sur son compte Twitter l’ambassadeur Zhu Jing accrédité à Kinshasa, relayant la déclaration de la mission chinoise aux Nations-Unies, Américains, Français, Canadiens, Japonais, Sud-coréens, Belges, etc., appellent tous à appuyer le mouvement de changement qui s’opère dans le pays.

«La RDC a l’occasion historique de mener à bien les réformes nécessaires qui apporteront le changement que les Congolais souhaitent. Les Etats-Unis appuient les efforts visant à atteindre cet objectif et appellent tous les acteurs à saisir cette opportunité et de s’abstenir de toute violence», écrit sur son compte Twitter l’ambassadeur américain Mike «Nzita» Hammer (@USAmbDRC, @MikeHammerUSA) relayant le tweet de Mr Afrique de l’administration Trump, Tibor Nagy («We support the ongoing democratic process with a view for what is best for DRC’s future. It is paramount that all parties refrain from violence and that political leaders listen to the voices of the Congolese people, who are calling for change» @AsstSecStateAF).

«La France soutient les réformes engagées par le Président Tshisekedi et appelle toutes les parties prenantes à un débat politique apaisé», écrit l’ambassade de France sur son compte Twitter @AmbaFranceRDC.

DANS LE COLLIMATEUR DES OCCIDENTAUX.
L’ancienne puissance coloniale, le royaume de Belgique, se dite «prête à contribuer à la mise en œuvre des importantes réformes présentées suite aux consultations menées par le Président Tshisekedi. Nous encourageons l’ensemble des acteurs à relever ce défi pacifiquement et dans le dialogue» @BelgiumMFA.

L’Union Européenne, EU en sigle, par le compte de son représentant Jean-Marc Châtaigner n’en dit pas moins en écrivant son compte Twitter : «Encourager toutes les parties prenantes en RDC à œuvrer pacifiquement, en respectant le cadre constitutionnel et acquis démocratiques en place depuis l’alternance de 2019, à la réalisation des réformes demandées par le peuple congolais lors des consultations politiques présidentielle» @Jmchataigner.

«La République démocratique du Congo a besoin d’institutions stables et fonctionnelles se remettant au travail le plus possible et se concentrant sur le relèvement économique national et la stabilisation de l’est du pays», écrit la @MONUSCO, citant l’Algérienne Leila Zerrougui, la représentante au Congo du Secrétaire général des Nations Unies.
L’engouement suscité par l’initiative du Président de la République de ses consultations et les conclusions qu’il a pu tirées, avaient déjà donné lieu à un communiqué des six ambassadeurs accrédités à Kinshasa - canadien, sud-coréen, américain, japonais, britannique et suisse - «prenant note du discours à la nation prononcé par le Président Félix Tshisekedi (...).

En tant que fidèles partenaires du peuple de la RDC, nous continuerons de soutenir un processus de réforme visant à garantir les changements que le peuple congolais demande notamment le renforcement de la démocratie et des institutions de la République, la lutte contre la corruption et l’impunité, la consolidation de la paix et de la sécurité, et la création d’une prospérité inclusive pour toutes et tous. Il est essentiel que le gouvernement de la RDC apporte des améliorations concrètes à la vie des Congolaises et des Congolais.

Afin d’assurer le bien-être des citoyennes et citoyens de la RDC, nous appelons toutes les parties à travailler de bonne foi et à s’engager pacifiquement dans le processus politique, en évitant toute action qui pourrait générer violence ou insécurité à travers le pays».

Le lieu de rappeler que pillages économiques et crimes de sang ne passent plus dans le monde.
Le gouvernement suédois par exemple, est activement engagé dans l’assassinat dans le Kasaï de sa ressortissante Zaida Catalan (en compagnie de l’Américain Michael Sharp) ciblant l’ancien Vice-premier ministre, le FCC-PPRD Emmanuel Ramazani Shadari, déclarant vouloir lancer un mandat d’arrêt international contre sa personne. Il faut craindre logiquement que cela ne soit qu’un début de réaction de la communauté internationale aux actions de sape de la dynamique déclenchée par le Président de la République Félix-Antoine Tshiskedi Tshilombo.
D. DADEI.


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