À Kingakati, Kabila met les siens en état de veille
  • ven, 18/05/2018 - 05:24

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Par Tryphon Kin-kiey Mulumba. Revu, corrigé, complété.

Avec le temps qui permet le recul, on perce mieux un message subliminal en l’espèce triple. Face à la menace extérieure, 1. alerte ou mise en état de veille des forces, 2. retour dans les rangs, 3. rassemblement large. Uniquement «Le Soft International».

Il a chauffé ses troupes sans aucun doute. Samedi 12 mai 2018 ce fut une réunion de famille. Expression prononcée par le Président de la République dès l’entame. «Je vous vois tendus. On n’est pas dans un tribunal». Restez zen…

NÉE EN 2006, ELLE TOTALISE 12 ANS.
Une réunion de famille de la Majorité Présidentielle autour du chef de famille qu’il est Joseph Kabila Kabange. Au moins 300 personnes, membres du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle et Présidents des partis politiques membres de la Majorité Présidentielle, chacune dotée d’un macaron numéroté, rassemblées en amont en bordure des eaux en furie de la rivière N’Sele sous une énorme tente de touffe de paille taillée avec classe par un architecte de renom sur le modèle de Port-Louis-Île Maurice. Sur ce chemin goudronné au paysage escarpé qui rappelle des collines du Kivu, on se croirait partout sauf dans ce pays plat de Kin.
Pour des raisons évidentes de parking et de sécurité, c’est à bord de petits véhicules de transport en commun que les chefs des partis politiques accèdent à ce site où le Président de la République s’est installé depuis une vingtaine d’années, confie-t-il, peu avant la fin de son adresse.
«Nous nous étions abrités là sous une hutte». Kabila désigne l’endroit du doigt. «Nous y avons préparé le Dialogue de Sun City». Ce fut au lendemain de l’assassinat de son père, Mzee Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001. Le fils revenu de Pweto, Nord-Est du Katanga, depuis l’une des lignes de front où il faillit perdre la vie, choisi à la succession de son père, venait de prendre le 17 janvier les rênes de l’État dans la Capitale. Mais le Congo ravagé par ses mille guerres était divisé en trois États sans espoir de réunification.
Les armées, rwandaise (forte de ses 30.000 soldats au Congo) et ougandaise (même nombre d’hommes) faisaient régner leur loi chez le voisin de l’Ouest. Sans retenue, elles s’étaient affrontées à l’arme lourde, six jours durant, dans les rues de Kisangani, du 5 au 10 juin 2000, comme deux coqs dans un poulailler, recherchant le leadership, rejetant le principe du partage du gâteau amassé.
Kabila relance le dialogue rejeté avec force par Mzee, donne des gages de la réconciliation nationale, rappelle le médiateur Sir Ketumile Joni Masire dit Quett Masire, l’ancien chef de l’État botswanais mort le 22 juin 2017, redonne sa chance à la paix en repartant à zéro…
Devant l’Histoire, le jeune président de trente ans, assume ses responsabilités. «Il y avait là Samba Kaputo, Augustin Katumba» (tous disparus). Kabila parcourt la salle de son regard, s’arrête sur un homme assis à une table face à lui, le dévisage. «Lui aussi, était là…». C’est Léonard She Okitundu, ministre des Droits humains sous M’Zee, puis des Affaires étrangères, revenu depuis deux ans aux affaires après un passage au Sénat.
Ce Dialogue inter-congolais s’ouvre le 15 octobre 2001 à Addis-Abeba, en Éthiopie après une balade à Gaberone, au Botwana, chez Quett Masire, s’installe le 25 février 2002 à Sun City, la cité joyeuse d’Afrique du Sud, reprend son sillon le 17 décembre 2002 à Pretoria, en Afrique du Sud, ferme ses portes le 2 avril 2003 à Sun City par le fameux «accord global et inclusif». Le texte qui instaure un régime étrange de 1+4 (un Président et 4 Vice-Présidents représentant chacun une composante dont trois armées) connu nulle part. C’est ce régime avec Kabila à la tête qui conduit le pays à ses premières élections d’après-indépendance libres et démocratiques. C’est d’elles que Joseph Kabila obtient son premier mandat électif grâce à une coalition, l’Alliance de la Majorité Présidentielle, AMP, devenue Majorité Présidentielle, rappelle le Président.
Née en 2006, la coalition compte 12 ans.
«En 12 ans, notre majorité a connu des hauts et des bas», souligne-t-il. «À l’origine, en 2006, ce fut la victoire obtenue sur le programme des Cinq Chantiers. En 2011, une nouvelle victoire avec la suite des Cinq Chantiers, la Révolution de la modernité». Voilà pour les hauts. Les bas? «Depuis 2006, il y a eu des failles; il y a eu des faiblesses! Des départs physiquement et politiquement». Vital
Kamerhe Lwa-Kanyiginyi, G7, Moïse Katumbi, Francis Kalombo, Venant Tshipasa, etc.
«Mais la MP est là, la MP est toujours là. Elle est la plus grande force politique du pays. Avec désormais de nombreux défis à relever». Au nombre desquels l’unité nationale, l’indépendance du pays.
Seul face à une table rectangulaire fleurie comme de coutume rangée en plein milieu des tables rondes couvertes de nappes blanches et dressées présageant un buffet à venir, le Président jette un œil sur une feuille de papier posée sur sa table.
«Quant à moi, je suis de la MP. Je reste de la MP. Et il en sera toujours ainsi». Des pétarades couvrent la salle.
Puis: «Sauf cas de force majeure… ». Un homme hurle: «Il n’y en aura pas…». Kabila a entendu mais passe…

QUAND BAHATI FAIT ÉVÉNEMENT.
La réunion a débuté à 12 heures tapantes.
Accueillis et salués un à un à leur descente des véhicules par Me John Mbuyu Luyongola, Conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité, présidents et membres du Bureau Politique en file indienne avalent thé, café, soft drinks, dévorent cacahuètes et viennoiseries, s’assoient sur de petites chaises matelassées de couleur rouge avant d’être invités à prendre place en contrebas sous cette géante paillote quand peu avant midi, le convoi du Président de la République déboule et s’immobilise, le long du mur de soutènement de lits de moellon, à l’entrée de la paillotte. Au volant de sa toute nouvelle camionnette d’une marque asiatique ressemblant à un véhicule de l’armée, Kabila vêtu d’habit kaki de couleur verte tel un gentleman-farmer, est accueilli debout avec une ovation par ses camarades comme le désignera dans l’instant Modeste Bahati dans une allocution de circonstance donnée au nom de ses collègues présidents des regroupements politiques quand à l’annonce, un homme sursaute, murmure: «Mais, je suis président de parti. Je n’ai pas été consulté…». Qu’importe!
Ministre d’État et du Plan, Modeste Bahati Lukwebo fait événement ce jour à Kingakati sur ce site que la plupart découvrent et s’émerveillent pour sa végétation et sa magnificence.
Absent aux trois dernières réunions du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle, le président de l’AFDC, Alliance des forces démocratiques du Congo, semblait ces dernières semaines avoir pris des distances avec la famille politique. Ses phrases fin avril n’ont pas été du goût de tout le monde.
«Nous sommes dans la Majorité Présidentielle. Nous voulons que cela soit clair: «nous n’accepterons aucune décision qui sera prise sans nous par un groupe de gens au sein de la Majorité Présidentielle. L’AFDC doit être associée à toutes les décisions stratégiques de la MP. Au cas contraire, nous n’accepterons aucune décision qui sortirait de ces réunions».
«On doit veiller aux prochaines élections parce qu’il y a des gens qui préparent la tricherie». Etc. Dans son parti, certains ont commencé à faire leurs cartons. Son président national a.i Placide Tshisumpa Tshiakatumba s’est annoncé à une ADPEC, Alliance des Démocrates pour l’Émergence du Congo, parti politique confié à un prête-nom, Mme Bibiche Kiangebeni Nzuzi. Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Joseph Kokonyangi à l’initiative de l’Asbl COJECOP, Collectif des jeunes consciencieux et patriotes, n’était plus à l’échauffement. Il estime avoir «fait le travail»! «Il est désormais nu»! Qui? Modus et bouche cousue… Sa campagne anti-drapelet aurait visé Bahati qui a bâti sa réputation sur la com’ visuelle «drapelet même dans la brousse, dans des coins inhabités». «Il n’est pas acceptable, fulmine Kokonyangi, arguant sa charge dans le domaine de l’urbanisme, qu’en dehors de la période de campagne électorale, la Capitale se soit enlaidie par des drapeaux accrochés sur des poteaux d’éclairage public».
Si le ministre a lancé un ultimatum de 48 heures menaçant de faire décrocher ces drapelets par la police, une semaine plus tard, dans les rues de la Capitale, ces bouts d’étoffe étaient visibles. Cette phrase du Président de la République - «on a connu quelques problèmes mais tout est revenu dans l’ordre…» - suggère-t-elle qu’à la Majorité, on est à fumer le calumet de la paix?

ATTENTION! LES LIONS ARRIVENT!
Si je connais le président du GPI, Groupe parlementaire des Indépendants d’une législature écoulée qui passa sous ma présidence quand il accéda à la questure de l’Assemblée nationale sous Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi, Bahati ressemble à ce félin et peureux animal de la jungle qui ne dévore sa proie qu’à l’abri des regards, feint d’arrêter le massacre quand il sent un danger alentour mais achève son œuvre avec obstination quand la menace s’éloigne. Ce Shi du territoire de Kabare du Sud-Kivu est le prototype qui plie sans rompre, fait le faible face à la puissance mais le coureur de fond ne lâche pas prise aussi longtemps qu’il n’a pas épuisé sa proie. Le redoutable félin, le Léopard du Zaïre sut l’expérimenter à la perfection…
Quand, avant de remettre en mains propres au Président de la République, copie du texte du «Protocole fixant les directives ainsi que les principes de constitution et de fonctionnement des Regroupements électoraux mis en vigueur entre partis politiques de la Majorité Présidentielle» signé le 22 mars au cours d’une cérémonie protocolaire par les 288 présidents des partis politiques, dans une salle à la Gombe, Bahati, debout au centre de la salle mais invisible, donne au micro lecture de ce texte clé, insiste sur ses deux articles - «tout signataire du présent Protocole réaffirme son attachement et sa loyauté à Joseph Kabila Kabange, Autorité Morale de la Majorité Présidentielle» (art. 1), «tout signataire du présent Protocole soutient le candidat Président de la République présenté par la Majorité Présidentielle et s’abstient de le combattre de quelque manière que ce soit» (art. 2), interprète à l’envi ce «Protocole» transformé en «Acte d’Engagement», lui ajoute un bout de texte - «tout signataire du présent Acte d’engagement s’abstient de combattre le candidat Président de la République présenté par la Majorité Présidentielle de quelque manière que ce soit et… «en toutes circonstances de temps et de lieu»», on imagine qu’un recadrage politique est passé avec une remontée idéologique en puissance et qu’il y a retour du balancier…
Là «où la rivière N’Sele effectue une virgule» (les mots du Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, Président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku N’Djalandjoku qui a pris la parole en premier pour dérouler le programme du jour), samedi 12 mai 2018, pas un homme n’aurait raté ce moment.
Si aucune caméra de télé n’est en vue, plusieurs sous cette paillote retenue par des planches de bois à partir desquelles descendent des trios de belles lampes rectangulaires suspendues sur les têtes, s’en sont inventés des moyens parfois rudimentaires, activant avec ostentation, des smartphones que personne n’aurait jamais manqué avoir à sa portée. Bahati assume!
Le Président aurait bien voulu dresser le bilan de la gestion du pays – le social, l’économique, le macro-économique, la reconstruction, etc.
Si dehors, le soleil grille, que certains sous cette paillote, ont la chemise mouillée et l’ont ôtée, geste encouragé par le Chef de l’État qui remarque des cravates que rien ne justifie, même si le climat est adouci par ces eaux de la N’Sele, Kabila renvoie tout à plus tard. En juin. «Pourquoi pas le 4 juin», son jour anniversaire de naissance, suggère-t-il. «On aura tout le temps, ce jour-là…». Ce jour-là, il aura 47 ans d’âge.
Pour aujourd’hui, Kabila veut expédier son sujet en se concentrant sur trois points.
Questions «sécuritaires». La menace réelle qui pèse sur le pays. Menace sur la paix, la sécurité, la stabilité, l’unité. Le Congo Bashing a refait surface bien plus fort que jamais. Il suffit de lire un journal à Kin, d’écouter le matin telle radio (périphérique qu’il nomme), de regarder telle télé (périphérique qu’il nomme)! «Ils font tout pour noircir le pays. Ils trouvent que rien ne marche afin de donner des arguments à nos voisins voire aux enfants du pays».
«Vous pouvez chanter matin et soir «Élections! Élections!», que nul n’oublie cette menace sur le pays». Trop fort!
«Il arrive qu’on entende: «ils vous menacent mais donnez leur ce qu’ils veulent»! Le problème est de savoir ce qu’ils veulent! «Il faut partager, partager» mais partager quoi? Nos richesses, semble-t-il! On l’a entendu de la bouche de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy à son passage à Kin, en août 2015. Le problème est qu’ils ne veulent pas partager nos richesses. Ils veulent prendre le Congo et nous laisser des miettes!»
Kabila en veut pour preuve sa guerre récente pour le nouveau code minier promulgué le 9 mars qui a fait déplacer dans la Capitale trois jours durant sept patrons miniers multi-milliardaires du Globe (Randgold Resources, Glencore, Ivanhoe Mines, Gold Mountain International, etc.). Reçus ensemble au Palais de la Nation par le Chef de l’État toute une après-midi, chacun use de la menace, aucun n’est prêt à faire redécoller son jet sans avoir réglé le problème! L’un d’eux a poussé le bouchon plus loin, voulant lever toute équivoque: il laissera se déverser à l’Est des groupes armés formés de ses employés jetés au chômage dès le lendemain de la mise en œuvre du nouveau code minier.
Ils pestent le patron des patrons congolais présent et, séance tenante, le déclassent sans ménagement. Ces hommes ne font pas dans la dentelle.
«Réveillez-vous, réveillez-vous car l’heure est grave! La menace est là…», insiste Kabila. «J’avais compris que la solution ce sont les élections. Mais voici que le discours commence à changer un tout petit peu (...) «Élections! Élections! Mais sans machine à voter! S’ils veulent cette machine à voter, on leur fait la guerre»».
Depuis que je prends place sous cette voûte, jamais le Président n’avait semblé à ce point mettre ses troupes en état d’alerte!
Élections, processus électoral. Puisque tous, on veut les élections, il n’y a plus désormais d’obstacles puisque le fichier électoral est promulgué (le calendrier électoral de la CÉNI prévoyait au 8 mai 2018 la promulgation de l’annexe à la loi portant répartition des sièges pour les élections législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales). «Mais voilà déjà qu’on réclame son audit. Pourquoi l’audit du fichier alors que la loi est promulguée (le 8 mai 2018), que les élections ont lieu le 23 décembre («si tout se passe bien»), que le dépôt des candidatures est prévu au mois de juin» (du 24 juin au 8 juillet 2018 pour la députation provinciale, selon le calendrier électoral et un mois plus tard du 25 juillet au 8 août 2018 pour la présidentielle et la députation nationale)?
Il rappelle l’option levée: financer ces élections «nous-mêmes afin d’éviter à tout prix les ingérences». Il prononce en articulant chaque mot. Les moyens? «Le problème ne se pose même pas». D’appeler ces hommes et ces femmes à relever les défis».
Puis, il va des élections comme de toute compétition. On n’y va pas pour perdre. Si c’est pour perdre, autant ne pas y aller. On y va pour gagner. Message clair.
Il appelle ses troupes à disposer du mental de gagnant. D’où cohésion et discipline dans les rangs. Et de réarmer moralement…
«N’ayez plus aucun doute. Soyez détendus. Allez de l’avant. Persévérez. Tel que je vous vois devant moi, je ne vois pas une autre famille gagner ces élections…».
Il rappelle son initiative de grande coalition qui l’a amené à aller au contact de la plupart de partis politiques présents au Gouvernement Tshibala. Objectif? «Les amener à avancer avec nous avant, pendant et après, dans une très grande coalition». Il s’agit de gagner ces élections avant d’y aller par un large rassemblement de forces. Le ratisser large, le rassembler tout le monde qu’il déploie depuis 2006. Il veut «sur le terrain réduire le nombre d’adversaires politiques».
Si le feu vert a été donné, l’accord de cette Grande Coalition en discussion, doit encore être conclu et signé. Cela est une question de jours.
Si, sous la tente, ce sujet défait des mines, le Président prévient qu’il le fait à titre d’information. En clair, il n’y a pas débat …
Il n’y en aura pas. Avant que le Secrétaire général de la Majorité Présidentielle Minaku ne reprenne la parole pour annoncer la suite du programme qui passe par la photo de famille, regroupement après regroupement, Bureau politique de la Majorité, caucus de femmes, etc., où chacun, ex-opposants ralliés à la Majorité Présidentielle après acte d’allégeance en premier, se précipite pour être le plus proche possible du Président, donc, le plus visible de lui et espérer lui tendre la main au point de mettre en alerte la sécurité rapprochée, Kabila rappelle que 600 partis politiques vont concourir aux prochains scrutins, 599 partis politiques, selon le Journal Officiel daté du 30 avril 2018 qui consacre un numéro spécial aux «Partis politiques autorisés à fonctionner en République Démocratique du Congo» et aux «Regroupements politiques ainsi que les partis politiques qui les composent».
Tous iront regroupés pour répondre au système de seuil d’éligibilité instauré par la nouvelle loi électorale - 77 regroupements politiques, selon le Journal Officiel, ont été constitués - mais le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et le développement) de Emmanuel Ramazani Shadari et l’ACO (Avenir du Congo) de Patrick Bologna Rafiki ont estimé être assez forts pour y aller chacun seul sous son étiquette. Sur ces 77 regroupements politiques, pour l’heure, 12 s’inscrivent à la Majorité Présidentielle.
«Ne restez plus à Kin. S’il existe des gens qui se distraient à Kinshasa, à vous de descendre sur le terrain, dans le pays profond et sans délai. Eux n’ont pas mobilisé pour l’enrôlement. Vous, si! Alors, n’attendez pas. Allez vite».
Un triple message. Face au péril de la chienlit, à l’adversité qui s’emballe, il sonne le retour dans les rangs des forces, le rassemblement large. En vue de faire face. Voilà pour côté cour.
Côté jardin, à ceux des présidents qui, après le repas, disposeraient d’un «petit temps», il les invite à faire «un petit tour» dans ce qui n’est «qu’un parc» (animalier).
Puis: «Contrairement à ce qu’on écrit, ce n’est pas un camp militaire. Il n’y a pas de militaires ici. Il n’y a que des animaux».
Cet homme qui manie l’humour à la perfection, conclut: «Mais bientôt, il y aura des lions. Ils auront peut-être un peu peur…»! Qui?
T. KIN-KIEY MULUMBA.


Related Posts

About author

Portrait de kkmtry

Tryphon Kin Kiey Mulumba