- ven, 16/08/2019 - 17:17
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1464|VENDREDI 16 AOUT 2019.
Pasi Za Mpamba, député ayant siégé lors du débat en 2012 sur la fibre optique, poursuivi dans le dossier de douze députés soupçonnés de corruption en 2008 à la Direction générale des Impôts.
Le Député est cité dans des «actes de calomnie», agit de telle façon qu’il «ne cadre pas avec l’honorabilité à laquelle il devait faire montre», dénonce le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba dans un courrier signé par son avocat adressé à la présidente de l’Assemblée Nationale, Jeannine Mabunda, afin qu’elle le rappelle à l’ordre alors que son association APNAC RDC est traînée devant les tribunaux.
Le dossier fibre optique fait parler de lui suite à la campagne anti-corruption de la LICOCO (Ligue contre la corruption) et d’une ONG inconnue APNAC (Réseau des parlementaires africains contre la corruption), la première d’Ernest Mpararo, la seconde du député élu du Kwango Pasi Za Mpamba qui fut nommé par ordonnance présidentielle administrateur à l’Ogefrem désigné par le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba sur son quota personnel de député indépendant.
Pasi Za Mpamba qui fut député lors du débat en 2012 sur la fibre optique avait fait partie d’un groupe de douze députés soupçonnés de corruption en 2008 à la Direction générale des Impôts et qui devaient être mis à la disposition de la justice pour avoir fait du chantage à la régie financière lors du projet de budget 2009 dont ils avaient voulu réduire les assignations.
Suite à cette campagne dans laquelle son nom est cité, le professeur Kin-kiey a initié une action en justice contre ces deux ONG, contre Rfi et sa journaliste Sonia Rolley. La radio d’Etat français captée en Afrique et dans le monde et Sonia Rolley ont repris de fausses informations sans enquête préalable. Le 9 août, Me Giscard Massamba a saisi le PGR du Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete de ces trois plaintes. S’agissant de Rfi et de Sonia Rolley, l’avocat dénonce des faits constitutifs de l’infraction de délit de presse. «En date du 8 août, écrit l’avocat, Rfi a, dans son journal de la matinée et sur son site Internet, sans procéder aux enquêtes préalables ni se référer à mon client, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba dont la journaliste Sonia Rolley connaît les contacts téléphoniques, répercuté des fausses informations faisant état d’un détournement de 25 millions de dollars américains destinés au projet fibre optique à l’époque où il fut ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la Communication (PTNTIC)».
COURRIER A MME MABUNDA.
Le dossier fibre optique et sa station d’atterrage Moanda a, en 2012, fait l’objet d’une enquête parlementaire à l’initiative de l’actuel ministre des PTNTIC Emery Ukundji du temps où ce dernier était dans l’opposition. Rapport publié dans la presse, disponible sur Google. Me Giscard Massamba ne s’explique pas qu’une radio mondiale n’ait pas jugé utile d’interroger Google, le ministre Ukundji ou la SCPT avant de «répercuter de fausses informations». L’intention de nuire à la réputation et à la considération, est claire. Dans un autre courrier daté du 15 août dont copies au Président de la République, Chef de l’Etat, au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, au Président de la Cour de Cassation, adressé à la Présidente de l’Assemblée Nationale Jeannine Mabunda, le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba, via son cabinet d’avocats, dénonce des «actes de calomnie» dont il est victime de la part d’un député national Pasi Za Mpamba accusé en 2009 dans une affaire de corruption à la DGI et qui paraît chercher à se cacher, derrière sa qualité de député national, pour attenter à l’honneur et à la considération des personnes. Une «façon de faire de ce député national (qui) ne cadre pas avec l’honorabilité à laquelle il devait faire montre», dénonce le professeur Kin-kiey expliquant que ce comportement a terni considérablement son honneur et sa dignité à l’échelle mondiale, ce qui l’a conduit, pour tenter un tant soit peu de rentrer dans ses droits, de saisir le Parquet Général près la Cour de Cassation contre ces imputations dommageables et dénonciations calomnieuses.
Extrait:
«J’ai l’insigne honneur de saisir par la présente votre autorité en rapport avec le dossier mieux renseigné en concerne dans lequel s’est impliqué activement le député national Pasi Za Mpamba dans le seul but de nuire à notre personne (...).
En effet, je suis innocemment indexé par les ONG de lutte contre la corruption dont la Ligue congolaise de lutte contre la corruption et l’APNAC RDC que dirige le député national Pasi Za Mpamba pour le prétendu détournement de 25 millions de dollars américains destinés au projet de fibre optique à l’époque où je fus ministre des PTNTIC.
Pour la petite histoire, vous vous souviendrez, Madame la Présidente, que le projet de fibre optique a commencé bien avant que je ne devienne ministre des PTNTIC avec mes prédécesseurs où, la RDC, après avoir adhéré au projet WACS (West Africa Cable System) devait payer 25 millions de dollars américains au consortium WACS. Cette somme fut payée par le gouvernement aux échéances fixées par le consortium WACS. Pour être connecté, la RDC devrait construire certains ouvrages la chambre de visite au niveau de la plage, la station d’atterrage du câble sous-marin et la route de câble entre la plage et la station d’atterrage dont le coût était de 12 millions de dollars américains selon la SCPT et le crédit a été octroyé par la BIAC en août 2011.
Curieusement, en avril 2012, lors de l’inauguration du système WACS, tous les partis membres du consortium étaient au rendez-vous à l’exception de la RDC tout simplement parce que les travaux de construction de la station d’atterrage de Muanda n’étaient pas achevés. Une semaine après ma prise de fonction en 2012 comme ministre des PTNTIC, une question orale avec débat suivie d’une enquête parlementaire fut diligentée à l’initiative de l’actuelle ministre des PTNTIC, M. Emery Ukundji, du temps où il était dans l’opposition et où le député national Pasi Za Mpamba était aussi député national et de surcroit avait participé à cette séance plénière (...). Nulle part dans ce rapport d’enquête parlementaire, mon nom a été cité et le député national Pasi Za Mpamba en est conscient et informé». Le courrier fait état de haine de la part de député national.
Selon un député respecté, «le rôle de l’APNAC n’est pas de s’associer à d’autres ONG pour dénoncer des faits de corruption constatés. Surtout pas après un rapport qui a fait l’objet d’un débat au sein de l’Assemblée nationale. L’APNAC aurait dû, en cas d’éléments nouveaux, réclamer un nouveau débat. Et les rapports de l’ANPC RDC sont d’abord à soumettre à l’Assemblée nationale. Non à Rfi».
ALUNGA MBUWA.