Oeuvrer d’abord pour Kabila
  • lun, 18/03/2013 - 17:12

Le Chef c’est le joker. Détenir cette carte maîtresse donne tout pouvoir. La perdre c’est perdre le jeu, c’est perdre la troupe.

LE SOFT INTERNATIONAL N°1219 ED. LUNDI 18 MARS 2013.

Avec raison, la Majorité présidentielle - via son organe suprême qu’est le Bureau politique en charge de coordination, de conception, d’orientation et de décision, qui inspire et contrôle l’action du Secrétariat général aussi bien que de ses structures provinciales, qui adresse directives et suggestions aux représentants de la Majorité dans les exécutifs, évalue les activités et élabore les principes fondateurs de gouvernance - entreprend, à l’heure de l’appel à la cohésion nationale, de nettoyer ses écuries d’Augias, avant d’aller à la rencontre du reste du pays.
Le mot qui revient comme un leitmotiv au sein de la majorité présidentielle est frustration. Il y aurait - et il y a - trop de frustrations.

A raison. Mais parler de frustrations aujourd’hui c’est d’abord prendre en compte le chemin parcouru. Faut-il oublier un passé encore récent quand, lors de la campagne électorale et pendant les opérations électorales, les partis de la Majorité se sont entremangés cruellement, d’autres pactisant publiquement avec le Diable?

AUJOURD’HUI,
LE PLUS IMPORTANT C’EST KABILA.

Si scientifiquement - sociologiquement et je l’ai démontré à mille occasions -, et partant du principe un homme une voix et des «Swing States», aucun autre candidat que Joseph Kabila Kabange n’a pu gagner la dernière Présidentielle, nul n’a besoin de photo, s’agissant des Législatives, pour montrer ce qui s’est passé le dimanche 28 novembre 2011 dans nos bureaux de vote éparpillés dans le pays et, plus tard, dans les centres de compilation jusqu’à la Cour suprême de Justice.

Rien qu’à voir la situation dans les Kasaï où des candidats furent empêchés de se rendre dans un bureau de vote, mis en quarantaine quand ailleurs des armes ont parlé ou des bureaux de vote ont été incendiés ou leurs comités défaits, on imagine la tragédie qui a pu se passer ailleurs et la discrétion qui doit chaque fois être de mise quand on arrive à invoquer un poids politique ou autre dans le pays. Un peu comme l’écrit ci-haut le Député Gilbert Kiakwama Kia Kiziki dont j’ai souvent apprécié l’intelligence, il nous faut tourner la page, remiser nos armes et voir l’essentiel. Au-delà de nos petits et grands intérêts qui amènent certains des nôtres à comploter contre… leur propre ( ?) famille, aujourd’hui, le plus important c’est Kabila.

Que serait la Majorité présidentielle sans cet homme d’exception? Déjà plus d’un an qu’il a prêté serment et qu’il n’a pas trouvé une semaine pour s’asseoir et penser vision de ce pays! Au pouvoir au lendemain de l’assassinat de son père, a-t-il jamais passé une semaine de paix? Pensons-nous que ceci soit humainement acceptable? Savons-nous l’énorme responsabilité que la classe politique nationale porte dans ce gâchis national?

Quand le lendemain de la prise de Goma par le M-23, et quand celui-ci fait mouvement vers Sake, Minova et met le cap sur la grande ville de Bukavu, alors que Kisangani s’apprête à se déclarer ville libérée, qui a-t-on vu dans la rue pour soutenir Kabila? Les rarissimes qui s’aventurent et s’affichent Kabila font montre de conviction alors qu’on leur dit casse-cou. Et depuis, qui s’affiche Kabiliste joséphiste, où, avec quel discours, avec quel impact? A-t-on honte de s’afficher ou n’est-on vraiment Kabiliste joséphiste qu’en exerçant le Pouvoir? Que peut fondamentalement signifier un Pouvoir que l’on ne saurait défendre? C’est l’exceptionnel génie de ce Président. Qui voit tout, sait tout, ne dit rien, n’en pense pas moins! Touchons du bois: cet homme porté par son Destin a encore de beaux jours devant lui.

T. Kin-kiey Mulumba

Categories: 

Related Posts

About author

Portrait de Benjamin