Nouveau couac au sein de l’Exécutif
  • ven, 29/06/2018 - 02:57

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Voilà que ça s’écorche encore…

Nouveau couac au sein du Gouvernement. Après l’affaire Bahati-Kokonyangi tous deux membres d’un même parti AFDC portée devant les médias, désormais prise en charge par la Majorité Présidentielle qui appelle à la retenue, deux autres ministres (du secteur de l’Education ESU et EPSP) étalent sur la place publique leurs divisions conceptuelles faisant les choux gras des médias et de l’opinion.
Deux membres de l’Exécutif ont choisi de faire connaître publiquement par médias interposés leurs profondes divisions. Le ministre de l’ESU (Enseignement supérieur et universitaire) Steve Mbikayi ayant fait part lundi 25 juin devant la presse de sa volonté de supprimer l’épreuve scolaire qui marque la fin des études secondaires au Congo, fustigeant le trop bas niveau des élèves qui s’inscrivent à l’université, il s’est fait recadrer le lendemain mardi 26 juin par son collègue de l’EPSP (Enseignement primaire, secondaire et professionnelle), Gaston Musemena disant douter qu’un membre du gouvernement ait pu proposer une telle mesure en dehors du Conseil de ministres. «Les décisions du gouvernement se prennent au Conseil des ministres. Et les décisions de cette importance ne peuvent être traitées qu’au Conseil de ministres», rappelle le ministre de l’EPSP. Steve Mbikayi estime que la baisse sensible du niveau des élèves qui viennent du secondaire nuit à la qualité de l’enseignement. «Je constate que les enfants qui viennent pour s’inscrire dans nos universités n’ont pas du tout le niveau. Et pourtant, ils ont des diplômes avec 80 ou 70%. Des points obtenus, par la fraude généralisée dans laquelle sont impliqués beaucoup de gens: des parents, des écoles, les élèves, etc.», dénonce le ministre proposant que chaque école ai son diplôme du cycle secondaire après un test de qualité.

L’AFFAIRE BAHATI-KOKONYANGI.
«A quoi ça sert d’organiser des examens qui coûtent des millions à l’Etat, pour des enfants qui n’ont rien dans la tête?», s’insurge le ministre de l’ESU. Steve Mbikayi suggère la création d’un ministère de l’Education nationale ainsi que la tenue des Etats généraux de l’éducation. «Nous devrions statuer sur la question, la baisse du niveau notamment. Nous voulons avoir un test sérieux d’entrée à l’université qui serait organisé par un organisme crédible», fait-il savoir relevant que tout le monde est conscient que le niveau de l’enseignement a baissé au Congo. Promoteur d’une chaîne d’écoles primaires et secondaires, le ministre de l’ESU est intervenu au lendemain de la clôture de la session 2018 de l’Examen d’Etat.
«Je m’excuse pour n’avoir pas suivi, a réagi son collègue de l’EPSP. J’ai même des doutes qu’un membre du gouvernement puisse prendre une telle initiative qui ne cadre pas avec l’éthique professionnelle. Je m’excuse, je n’ai pas suivi. Mais ce que vous devez savoir est que les décisions sur la vie de la nation et l’éducation fait partie des éléments essentiels de la vie de la nation se prennent au conseil des ministres. Je ne crois pas qu’au conseil des ministres il y a eu quelque chose de pareil», a-t-il conclu. Cette querelle sur la place publique et par médias survient après une autre dispute qui a opposé des semaines voire des mois au sein du Gouvernement deux ministres. L’affaire Modeste Bahati-Joseph Kokonyangi, l’un ministre du Plan, l’autre ministre de l’Habitat, tous deux issus du même parti politique AFDC qui se sont écorchés devant les médias, a culminé par l’annonce de révocations réciproques. Aux dernières nouvelles, la Majorité Présidentielle a tapé du poing sur la table appelant à la retenue les deux membres du gouvernement.
D. DADEI.


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