Les progrès réalisés par le Congo reconnus au FMI
  • sam, 11/12/2021 - 19:43

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1541|VENDREDI 10 DÉCEMBRE 2021.

À une semaine de l'Assemblée Générale du Fonds Monétaire International qui doit se tenir le 15 décembre à Bretton Woods, dans l'État du New Hampshire, aux Etats-Unis, la Directeure Générale du FMI, la Bulgare Kristalina Georgieva a brossé, le 8 décembre 2021, avec le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, à l'Hôtel du Conseil, le check-up économique et financier du Congo.

Arrivée à Kinshasa la veille, 7 décembre dans la soirée, Kristalina Georgieva s’est félicitée des progrès de gouvernance réalisés par le gouvernement congolais - qui a négocié avec succès un nouveau programme triennal avec le FMI - après que l'institution de Bretton Woods eût renoué son partenariat avec le Congo.
Ce fut lors du premier voyage du président Félix Tshisekedi à Washington en 2019.

En juillet dernier, le conseil d’administration du FMI a validé le programme établi entre le FMI et les autorités congolaises. Le FMI avait annoncé le décaissement d’un montant de 215 millions de $US au titre de la deuxième tranche du programme triennal au profit du Congo. Ce décaissement devra intervenir après l’entérinement, au cours du mois en cours, du rapport des services.

«C'est une importante visite pour moi et pour le FMI. J'attends avec impatience ma rencontre avec le président Tshisekedi», avait-elle écrit sur son compte Twitter. Les deux personnalités qui se sont rencontrées dès le lendemain, ont évoqué l'accord de trois ans au titre de la Facilité Élargie de Crédit, FEC, d'un montant de 1,5 milliards de $US pour soutenir la stratégie de développement du président Tshisekedi.

L'économiste bulgare de 68 ans a été maintenue, le 11 octobre, à la direction générale de l’institution multilatérale, après plusieurs semaines d’incertitude, suite à l'appui des représentants de plusieurs États africains, de la France et de plusieurs pays européens.

À la suite d’une investigation confiée au cabinet d’avocats WilmerHale, la Banque mondiale avait annulé, le 16 septembre, la publication du rapport Doing Business, alléguant diverses manipulations commises à l’époque par les équipes sous la direction de Kristalina Georgieva, au profit notamment de la Chine. Une décision farouchement contestée par Kristalina Georgieva.

Pendant plusieurs semaines et au cours de pas moins de huit sessions, le conseil d’administration du FMI a examiné le rôle joué ou non par l’ex-n°2 de la Banque mondiale dans diverses altérations supposées au classement Doing Business 2018.

« Le Conseil d’administration a estimé que les informations présentées au cours de son examen ne démontraient pas de manière concluante que la directrice générale avait joué un rôle inapproprié concernant le rapport Doing Business 2018 lorsqu’elle était Directeure Générale de la Banque mondiale », a conclu la direction du FMI.

«LES PROGRÈS RÉALISÉS» PAR KINSHASA.
Peu avant cette déclaration et pendant plusieurs semaines, le sort de Kristalina Georgieva, ex-Commissaire européenne à la coopération internationale, faisait l’objet d’intenses spéculations, d’aucuns pointant une forte hésitation des États-Unis (16,5 % du capital du FMI) et du Japon (deuxième actionnaire avec 6,14 % du capital) à maintenir la Bulgare à son poste, sans un examen approfondi de son rôle à la Banque mondiale.

A Kinshasa, après une heure de tête-à-tête, Kristalina Georgieva et Sama Lukonde ont été rejoints par les ministres du Budget, des Finances, du Plan, par la gouverneure de la Banque centrale du Congo, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi.
Elle a dit toute sa satisfaction face aux progrès réalisés par le Gouvernement congolais dans le cadre du Programme formel avec le FMI. «Nous avons eu une discussion très constructive. Nous avons réfléchi sur les résultats de nos travaux communs.

Le programme du FMI, ici, a progressé très bien et l’équipe économique du Gouvernement a travaillé avec nous, avec un objectif commun de réformer l’économie pour le peuple de la République Démocratique du Congo.
Nous avons achevé la revue du programme et jusque-là, nous sommes très satisfaits des progrès réalisés dans le cadre du programme avec la République Démocratique du Congo. Ma visite dans ce pays tombe à point nommé, parce que le Conseil d’administration du FMI que je préside, va pouvoir tenir une réunion le 15 décembre de cette année.

Et donc, je pourrais avoir l’occasion de pouvoir parler au cours de cette réunion des progrès que le pays a réalisés dans le cadre du programme avec le Fonds Monétaire International mais également parler non seulement des questions des dépenses dans le domaine social, mais aussi de la question de la lutte contre la corruption et les progrès dans le domaine de la gouvernance», a-t-elle déclaré.

Elle a rappelé que le FMI a fourni au Congo 1,5 milliard de $US dans le cadre du programme avec son institution. Ce qui est un appui pour le pays. «Il y a un autre 1,5 milliard de DTS, en termes d’appui aux réserves de change. Ce n’est pas une dette mais c’est plutôt un appui qui est apporté dans le cadre du renforcement des réserves en devise du pays».

Rappelons que l’accord formel conclu en juillet 2021 par le Gouvernement et le FMI est assorti d’une Facilité Élargie de de Crédit (FEC) de 1,5 milliard de $US à décaisser en sept tranches durant trois ans.
avec Agences.
POLD LEVI.


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