Laissée pour morte, la journaliste filmait sur son smartphone des étudiants déchaînés
  • ven, 20/11/2015 - 01:42

Battue par des étudiants déchainés de l’INBTP à Kinshasa, la journaliste laissée pour morte l’a échappé belle.

Les Nations Unies ont condamné «de la plus forte manière et avec énergie» le passage à tabac à Kinshasa d’une femme journaliste Francine Bitshi par des étudiants manifestant sur la voie publique contre l’augmentation des frais académiques. La photo de cette journaliste, lèvre fendue, laissée pour morte, a abondamment circulé sur les réseaux sociaux congolais. «Je voudrais condamner (cet incident). Nous avons beaucoup parlé des violations des droits de l’Homme (commis) par des agents étatiques. Mais, ce lundi il y a eu une attaque contre l’une de vos collègues, une journaliste battue pendant qu’elle faisait son travail au cours d’une manifestation. Nous condamnons cela de la plus forte manière et énergiquement. Elle a été battue
par des étudiants (de l’INBTP). Je profite de cette occasion pour condamner cette violence et toute violence contre tous les journalistes pendant l’exercice de leur travail», a répliqué Jose Maria Aranaz, directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, lors de la conférence hebdomadaire à Kinshasa. Il répondait à la question d’un journaliste de Goma, Norbert Muindulwa (RTGraben) sur la détention de l’activiste Fred Bauma. «La question sur les cinq activistes Fred Bauma, Yves Makwambala, Christopher Ngoyi, etc. arrêtés en janvier, mars et plus tard, est une question que nous avions discutée plusieurs fois et dans toutes les démarches faites auprès du Gouvernement et avec les autorités judiciaires, qui, en dernier lieu, appliquent la loi de manière juste. S’il y a des preuves, ils peuvent être condamnés. Sinon, ils doivent être libérés. Et c’est cela que le Groupe de travail des Nations Unies a condamné. S’il n’y a pas de preuves [contre
Fred Bauma], alors il faut le libérer», a déclaré Jose Maria Aranaz. La journaliste avait un visage ensanglantée quand elle a été ramenée à l’hôpital. Elle avait perdu connaissance et elle saignait abondamment à la bouche. Elle filmait la colère des étudiants à Kitambo Magasin avec son smartphone.
ALUNGA MBUWA.


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