De quoi parlent Boshab et Katumbi sur le stade?
  • lun, 09/11/2015 - 02:04

Au stade Kamalondo lors de la finale retour TP Mazembe et USM d’Alger, Boshab et Katumbi sont penchés l’un vers l’autre.

Les Congolais du TP Mazembe de Lubumbashi ont remporté dimanche 8 novembre leur cinquième titre en Ligue des champions d’Afrique après leur victoire (2-0) à domicile au stade Kamalondo en finale retour face à l’USM d’Alger.
Ce match a mobilisé tout le pays et a failli faire l’objet de récupération politicienne. Nombre de personnalités politiques de l’opposition dont l’UNC Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi et son lieutenant Claudel Lubaya ont fait un voyage très médiatisé de même que le ministre de la Jeunesse, Sports et Loisirs, le PPRD Denis Kambayi Tshimbumbu. Mais c’est la présence dans l’ancienne capitale du Katanga du Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité Evariste Boshab Mabudj - encore tout récemment secrétaire général du parti présidentiel PPRD - qui a fait monter la tension de plusieurs crans en bousculant les déroulés. On sait que le big boss du TP Mazembe Moïse Katumbi Chapwe, encore tout récemment gouverneur du grand Katanga était, avant qu’il ne démissionne avec la vague déclenchée par les partis du G-7, président fédéral du PPRD au Katanga.

KATUMBITRES PENCHE VERS BOSHAB.
Quand les deux hommes se retrouvent sur les gradins d’un stade à l’occasion d’une finale de foot, que l’UNC Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi est downgradé an second rang - avec le ministre de la Jeunesse, Sports et Loisirs, le PPRD Denis Kambayi Tshimbumbu, lui qui passait pour la guest star de ce match, que le président de la FIFA, patron du foot mondial, le Camerounais Issa Hayatou installé entre les deux hommes, paraît très concentré à suivre sa finale, de quoi Boshab et Katumbi - l’un très concentré à ce que dit l’autre et manifestement à la manœuvre c’est bien Katumbi - peuvent-ils parler? Du sport? De la pol? De balivernes?
Dans un pays où rien n’est jamais définitif, où la vérité du matin n’est jamais celle du soir, où la posture publique est loin d’être celle d’entre les quatre yeux, rien n’est à exclure. Encore qu’entre les deux hommes, le fil n’a jamais été rompu.
Si Katumbi avait toujours boudé tous les ministres du Gouvernement central débarquant à la Luano, il s’était toujours fait fort d’être sous la passerelle à chaque atterrisage de Boshab dans sa ville. Et qui ignore cette vérité que connaissent les Grands: même pendant la guerre, jamais on ne coupe les communications! A l’inverse, c’est précisément pendant la guerre que les commucations deviennent vitales...
Reste qu’il s’agit d’un ex-camarade qui paraît ses récentes prises de position a contribué à affaiblir la position du Président de la République dont Évariste Boshab Mabudj est ministre… Comment avancer sans risque? Question cornélienne pour Boshab…Question à 5.000 dollars.
Les Corbeaux qui égalent les Égyptiens de Zamalek au palmarès avec cinq titres, s’étaient déjà imposés (2-1) au match aller le 31 octobre et pouvaient se contenter d’un nul voire d’une défaite par un but d’écart.
Après une première période équilibrée, ils ont confirmé leur domination par un but de l’international zambien Mbwana Ally Samata, sur pénalty (74e) et un autre de l’international ivoirien Roger Assale dans les arrêts de jeux (90+4). Prudents pendant toute la première partie du match, le onze congolais a d’abord joué en retenue face à une équipe algérienne contrainte de réaliser un exploit pour sa première participation en finale de C1. Après 45 minutes et aucun but marqué, la partie apparaissait équilibrée entre les deux équipes sans véritable occasion décisive de part et d’autre.

PORTES PAR LE PUBLIC.
Portés par le public d’un stade de Kamalondo (14.000 places) archi-comble, les «Bulldozers» de Lubumbashi ont subi les dix premières minutes de la seconde période.
Ils ont renversé la vapeur et le Malien Adama Traore a manqué une belle occasion de libérer son équipe de la pression à la 62e minute. Après une autre occasion manquée, le danger est revenu dans le camp congolais mais l’attaque algérienne sur une tête au centre est passée bien au-dessus des buts de Robert Kidiaba.
La libération pour le club lushois est arrivée à la 74e minute sur un penalty tiré par Mbwana Ally Samata après une faute contestée par les «Usemistes». Contestation qui a valu un carton jaune à l’international algérien Zinedine Ferhat. Alger a maintenu malgré tout la pression et a manqué une occasion en or à la 84e minute au pied du poteau gauche de Kidiaba.
Sur une contre-attaque, c’est finalement Roger Assale qui a offert une belle victoire aux Congolais avec un but dans les arrêts de jeux. Ferhat a craqué et écopé d’un carton rouge après une altercation avec un joueur du Tout-Puissant.
Au coup de sifflet final, Lubumbashi exultait. Après ses succès de 1967, 1968, 2009 et 2010, le TP Mazembe rejoint le Zamalek au palmarès avec cinq titres de champions d’Afrique derrière un autre club égyptien, Al-Ahly (huit sacres).
D. DADEI.


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